Numéro complet: 41 Année de parution: 1999
Titre du numéro: Spécial services funèbres
Ce numéro a été réalisé par des pasteurs de Suisse romande. L'article intitulé : «Témoin d'humanité» ou encore : «L'histoire de Tom» est un très bon essai de prise en compte l'incroyance du défunt et l'hésitation de la famille à faire intervenir un pasteur. Le second article relève de la prédication narrative centrée sur l'événement dramatique vécu par la famille; le texte biblique n'intervient que comme une parole qui ouvre l'avenir, une bénédiction. Heureusement, nous avons le plus souvent affaire à des décès dus à l'âge. C'est pourquoi, plus de la moitié des contributions de ce numéro ont trait à ce type de décès. Il s'agit donc de «cas ordinaires». La plupart d'entre nous sommes douloureusement conscients qu'aucun décès n'est «ordinaire», bien que la mort d'une personne âgée fasse partie des événements attendus et normaux. Une rubrique recueille des textes dits lors de décès par suicide, et une troisième regroupe les «cas tragiques» (handicaps, maladie, accidents). Dans cette dernière rubrique figure même un texte écrit pour une situation de famille très difficile («Nos images restent floues... »). La nécessité de préserver le secret pastoral m'a amené à augmenter les précautions prises par les collègues en ne faisant pas figurer les noms des auteurs au bas de leurs textes respectifs, mais de les renvoyer à la page trois de couverture sous le titre habituel d'«Equipe responsable de ce numéro». La nécessité pour un pasteur ou un diacre d'entrer rapidement et sans transition dans la problématique d'une famille frappée par la mort, tout en apportant un message d'espérance qui ne soit pas de ces généralités qui ne disent rien à personne à force d'être dites à tous, représente un des exercices les plus difficiles du ministère ecclésial. Prendre en compte la famille, ses relations internes, l'événement qui la rassemble (et parfois la divise), le drame inacceptable éventuel, la distance réelle ou affirmée entre les personnes présentes et l'Eglise sont une partie des paramètres qui entrent en ligne de compte pour préparer une cérémonie d'adieu qui permette aux proches de faire mémoire — donc d'entamer ou d'approfondir le processus de deuil et de se redresser, de ressusciter à la vie pour laquelle Dieu leur adresse vocation. En ce sens, la cérémonie funèbre est toujours un «adieu». J'aime à rappeler que dans notre parler de Suisse romande, on dit volontiers : «adieu, à demain I» ou encore : «adieu, comment vas-tu ?». L'adieu est ainsi replacé dans sa vocation première de bénédiction qui remet entre les mains de Dieu celui ou celle dont on se sépare sans savoir si l'on se reverra, mais dans l'espérance de ce «revoir», et dans la confiance en Dieu qui permet à celui ou celle qui reste de vivre pleinement le temps qui continue. Dire adieu, sans nier la rupture radicale mais dans l'espérance qui redresse les cœurs et les corps. Je ne doute pas que ces textes vous aideront lors de ces moments de tension et d'urgence qui séparent l'appel des pompes funèbres de la cérémonie d'adieu au défunt. Mon vœu est qu'ils suscitent en vous d'autres idées, d'autres textes et renouvellent votre lecture des Ecritures en vue de «toujours mieux offrir à vos paroissiens affligés et angoissés, dans le silence du deuil, un Lire et un Dire libérateurs !» (Eric Bergier, préface au numéro 14). Pour le comité : Cédric JUVET.
Article(s) inclus dans ce numéro:
 TexteTitreAuteur(s)
Services funèbres - La cérémonie funèbre : un "À Dieu" Cédric Juvet - Marcel Christinat - Ion Karakash - Ion Karakash - François Lemrich - Sophie Mermod
Télécharger