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MALADIE, SOUFFRANCE, FRAGILITÉ - Depuis plusieurs années, au printemps, à l’occasion de la Journée des malades, des aumôniers du service Accompagnement de l’Eglise protestante de Genève (qui regroupe l'Aumônerie des Hôpitaux universitaires (HUG), de la prison, ainsi que le service de consultation familiale et conjugale) élaborent un dossier exégétique pouvant servir pour la prédication. C’est la découverte de la richesse contenue dans ces dossiers qui a fait germer l’idée de constituer un numéro de Lire et Dire sur la question de la maladie, de la souffrance, de la fragilité.
Ainsi, plusieurs aumôniers des HUG ont accepté de reprendre leur travail pour offrir aux lecteurs de Lire et Dire ces quatre articles. Ces pasteurs, confrontés dans leur ministère à la souffrance, à la précarité, à l’isolement provoqué par la maladie, nous conduisent vers de nouvelles manières d’entrevoir une espérance, un bonheur, une vie possible malgré la maladie. Ils nous proposent ainsi des pistes passionnantes quant à la manière d’aborder ces sujets difficiles, même pour un auditoire qui n’est pas forcément celui d’un hôpital ou d’un EMS.
A travers sa lecture du Psaume 22, Albert-Luc de Haller met en évidence la manière dont le psalmiste passe d’un état de corps délité, sans existence et abandonné de tous, à celui d’humanité. Par son étude du Psaume 41, Pierre Aubert nous ouvre à une nouvelle manière d’envisager la maladie, la guérison, la santé, le bonheur. Jean-Luc Rojas, au travers de son travail sur la guérison du lépreux de Marc 1,40-45, s’attache aux questions de pureté, d’impureté, montrant comment la compassion peut être vécue comme un risque. C’est la dynamique propre au récit de Jean 9 qui a inspiré Sylvie Dunant et Carolina Costa Micucci, les amenant à montrer comment l’identité de l’aveugle-né se transforme progressivement sous le regard du Christ.
Au travers de ces articles nous est posée la question de l’existence de la personne malade ou fragilisée face à elle-même, face à Dieu, face aux autres. Comment parler de la maladie, de la souffrance ? Comment ne pas tomber dans des dis¬cours banalisant ou culpabilisant ? Ces études vous aideront à trouver dans ce thème des ressources insoupçonnées.
Pour le comité : Georgette GRIBI. |